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Kabylie Infos

8 septembre 2010

Nordine Ait Hamouda : Le pouvoir veut tuer la kabylie

ait_hamoudaSi l’on se fie aux déclarations de Noureddine Aït Hamouda, la situation en Kabylie est plus préoccupante que l’opinion ne le croit. Intervenant lors d’une conférence-débat  animée avant-hier dans la soirée, le député du RCD a dressé un constat des plus amères et sans complaisance sur le développement de cette région livrée, dit-il, à l’insécurité, le kidnapping, la corruption, la délinquance et l’anarchie. “Une guerre économique, culturelle et politique est déclarée contre la Kabylie”, a-t-il tenu à souligner, non sans relever les indices sur lesquels est fondée cette conviction et cerner les contours qui lui en confèrent un caractère concret et la rendent ainsi visible à l’œil nu. “Tous les projets sont à l’arrêt et aussi comment expliquer le fait qu’on mette 4 heures de route de la frontière marocaine à Alger alors qu’il en faut 5 heures entre Tizi Ouzou et Alger”, dit-il convaincu qu’il y a volonté de faire du mal à la Kabylie. Mais Aït Hamouda, toujours égal à lui-même, ne s’arrête pas là. “La ville de Tizi Ouzou est devenue une poubelle ambulante où, de surcroît, l’injustice et le trafic règnent en maître”, a-t-il ajouté, tout en exhibant, pour en donner des exemples concrets, un document mettant en cause deux policiers à Iferhounène qui ont acheté 38 véhicules d’une manière qu’il considère comme suspecte. “Je défie la police de déposer une plainte pour diffamation et le procureur de me convoquer”, a-t-il lancé à l’assistance que la salle du Bâtiment bleu avait du mal à contenir. Après la police, le conférencier charge aussi la gendarmerie. “Les sablières travaillant légalement ont été fermées et d’autres ont été ouvertes clandestinement avec la bénédiction des gendarmes. Derrière chaque engin, il y a un gendarme”, accusera-t-il.
Abordant la brûlante question des kidnappings dans la région, le fils du colonel Amirouche ne manquera pas de s’interroger pourquoi aucune affaire d’enlèvement n’est jamais instruite par la justice. “Pourquoi dans les autres régions les services de sécurité en ont fini avec le terrorisme qui est d’ailleurs irrémédiablement vaincu alors qu’ici ce n’est pas le cas ?” s’interrogera-t-il également en abordant le sujet du terrorisme. “À Tizi Ouzou, on ne peut pas se plaindre d’une chose : de ne nous avoir pas ramené des cabarets et du salafisme en Kabylie”, a-t-il ajouté plaisantin non sans préciser que derrière chaque cabaret, il y a un policier et rappeler l’épisode de la mosquée d’Aghribs. Mais qui est responsable de toute cette situation ? Noureddine Aït Hamouda pointe du doigt le président de la République, Bouteflika, et son Premier ministre, Ahmed Ouyahia auxquels il s’est attaqué sans retenue aucune. “Ce sont eux qui sèment le chaos en Kabylie. Ils ont pollué jusqu’à la JSK qui est un repère identitaire important en Kabylie”, a-t-il déclaré sèchement, tout en manifestant son étonnement de voir Ouyahia ressembler au défunt Nahnah dans les accoutrements qu’il portait durant la soirée du 27 jour du Ramadhan. “Ouyahia est un caméléon qui s’adapte à toutes les situations et accepte toutes les humiliations pour qu’il serve le système en place”, dira-t-il ajoutant, à l’adresse d’Ouyahia, “vous voulez faire plaisir à qui ? On peut faire de la politique et avoir une morale”.
Dans ce sillage, le conférencier n’a pas manqué d’égratigner Abou Djerra Soltani. “Qu’il se garderait d’avoir des enfants drogués, qui se payent les plus belles voitures et chalutiers d’Algérie et qu’il n’envoie pas sa femme quand on veut faire la guerre à Israël”, dira-t-il à l’adresse du chef de file du MSP avant d’adresser encore de virulentes critiques aux autres Hannachi, Benachenhou, Mabrouki, Laâdi Houari et Ould Kablia. Avant de conclure en appelant à plus de solidarité en Kabylie pour résister au chaos que veut instaurer le pouvoir, Aït Hamouda revient longuement sur l’affaire d’Aghribs et ces salafistes qui veulent investir le village, donner des leçons de religion à la population de la région et également sur l’affaire de la subvention du Pnud qui est bloquée, dit-il, par Ouyahia.

Source : Liberté

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6 septembre 2010

Un enfer nommé : Mairie de Tizi Ouzou

Les citoyens et les employés de la commune endurent un calvaire depuis des mois au service d’état civil de l’APC.

Il ne se passe pas un jour où des agressions, des actes de violence ne soient signalés à l’APC de Tizi Ouzou ces dernières semaines. Les victimes, des citoyens, des fonctionnaires et des élus locaux font les frais de graves dérapages dus à la gestion catastrophique des services de la municipalité qui crée des tensions permanentes au siège de l’assemblée communale. «C’est choquant !», commente une dame qui a assisté à la bagarre qui a eu lieu ces derniers jours dans l’enceinte de l’APC, au service d’état civil. Un service qui subit une pression du fait de la forte demande sur les pièces administratives, particulièrement l’extrait de naissance n°12S. Les travailleurs de l’APC, représentés par l’UGTA réclament désormais un poste de police dans l’enceinte de cette institution.
Pour les syndicalistes, «ces agressions sont la conséquence de la non-prise en charge des revendications légitimes des travailleurs, portées à la connaissance des autorités locales qui font toujours la sourde oreille en reniant également les engagements pris lors des différentes négociations».

Ils dénoncent par la même, «la non-gestion caractérisée qui prévaut au sein de l’APC, faite d’intrigues, de manœuvres politiciennes et de tiraillements». Aux yeux de la section syndicale, l’amélioration des conditions de travail se manifestera par la régularisation des travailleurs de la régie, la prise en charge des problèmes de la voirie et du parc matériel entre autres.
Les conditions dans lesquelles évolue le personnel ne se prêtent guère à prodiguer une prestation de qualité, s’accorde-t-on à dire. Le secrétaire général de l’APC de Tizi Ouzou avoue que l’institution enregistre, avec 26 APS (agents de prévention et de sécurité) un déficit en effectif.

Pour pallier à l’urgence, le secrétaire général de l’APC, déclare également : «Toutes les mesures ont été prises pour l’amélioration des prestations au service de l’état civil.» Il informe que d’ores et déjà, «l’opération de l’entretien et de la récupération des registres d’état civil est en cours. Sur les 124 registres, 2/5 sont achevés depuis 3 mois. On compte terminer cette démarche d’ici la fin de l’année afin de passer à l’informatisation du service de l’état civil qui sera généralisé en 2011.» Aussi, de petites actions qui auront surement un impact positif sur le déroulement des prestations sont proposées, telle que la création d’un bureau au niveau de l’université qui prendra en charge les étudiants.

On apprend, par ailleurs, qu’une série de mesures a été prise en prévision de la rentrée sociale qui approche à grand pas. «Comme palliatif, nous avons prévu, indique un élu, l’aménagement de 6 guichets supplémentaires qui délivreront l’extrait de naissance n°12, et un guichet pour la remise du 12S. Mais aussi, la réactivation des correspondants des APC, la mise en place d’un système de la gestion des files d’attente». Pour atténuer définitivement la pression sur l’état civil dans les conditions actuelles, «l’assemblée a prévu la construction d’un nouveau siège pour la direction de la réglementation générale qui va désengorger définitivement l’actuel siège. Un bloc qui sera érigé en R+5 dans les 18 mois prochains. Il abritera différents services de l’état civil. On a dégagé pour le projet une première tranche de 20 millions de dinars dans le cadre du budget supplémentaire de 2010», conclut M. Ferroudj.   

Source : El Watan   

6 septembre 2010

Nouara, la diva de la chanson Kabyle, revient sur la scène de Tizi Ouzou

nouara

Sublime, envoûtant, exceptionnel ! Tous les qualificatifs ne suffiront pas pour mettre en relief le gala de haute facture animé, jeudi soir à Tizi Ouzou, par la diva de la chanson kabyle, Nouara.

Plus d’une heure avant le début du spectacle, la salle des concerts de la maison de la culture Mouloud-Mammeri était tout simplement archicomble. Et comme la semaine dernière à l’occasion des deux superbes spectacles de Lounis Aït Menguellet, les responsables de la Maison de la culture de Tizi Ouzou furent obligés d’ajouter un très grand nombre de chaises à proximité de la scène pour contenir tant bien que mal cette véritable marée humaine venue écouter et porter littéralement aux nues ce grand monument de la chanson kabyle qu’est Nouara.
Mieux encore, ce public des grands jours était constitué essentiellement de nombreuses familles et de mères de famille qui ont rajeuni l’espace d’une soirée intime et mémorable, elles, qui ont grandi jadis avec cette artiste hors-pair dans les lycées et les campus universitaires et qui sont venues se remémorer les années folles de Nouara autrefois adulée aux côtés de Chérif Kheddam ou Medjahed Hamid.  Malgré le poids des ans, Nouara est restée égale à elle-même par sa voix veloutée, sa prestance de grande dame et sa grande douceur dans le propos. Et le public de Tizi Ouzou qui attendait frénétiquement ce grand rendez-vous artistique des soirées du Ramadhan ne s’est pas trompé, il aura réservé un accueil triomphal à cette artiste exceptionnelle.
Et comme pour bien faire les choses, les responsables de la Maison de la Culture de Tizi Ouzou ont programmé en lever de rideau la jeune Fella Bellali, un bourgeon de la chanson kabyle qui a forcé l’admiration de l’assistance en interprétant quelques chansons personnelles et surtout en reprenant magistralement une chanson de son idole Nouara qui ne put s’empêcher d’ailleurs de la féliciter en l’invitant à l’accompagner sur scène pour son fameux tube Akwassigh ammi aâzizen (conseils à mon fils), un duo de charme qui a mis la foule en délire.
Visiblement touchée par cet accueil triomphal, Nouara avait bien du mal à contenir son émotion et provoqua un tonnerre d’applaudissements lorsqu’elle s’adressera à la foule pour lui faire peur d’une grosse frustration. “Avec un tel public, je pense que je n’aurai pas dû quitter la scène ces dernières années car de tels moments de bonheur ne se reproduisent pas”, lancera-t-elle à un public en extase, elle qui, rappelons-le, avait quitté la scène artistique durant une bonne quinzaine d’années pour ne faire sa réapparition que l’année dernière dans cette même Maison de la culture aux côtés de Medjahed Hamid.
Et tout le riche répertoire de Nouara est passé par là Technam ghe zinew, Lefraq, Thit ik yezrane, et ses achwiq à vous donner la chair de poule. Le public réceptif et connaisseur aura encore manifesté son délire lorsque Nouara versa quelques larmes sur scène en évoquant la maladie de son vieux compagnon Chérif Kheddam actuellement hospitalisé, tout en entonnant une chanson propre à ce grand artiste qui aura marqué sa longue carrière artistique au même titre que Kamel Hamadi, Medjahed Hamid et Ahcène Abassi.
L’autre moment fort de cette soirée mémorable  réside dans cette ancienne photo-souvenir de Nouara aux côtés de Matoub et Idir qui lui fut remise sur scène par un vieil admirateur en souvenir d’un gala historique qui a eu lieu dans les années 1980 à l’université de Tizi Ouzou.
Près de trente ans après ces années folles, le public de Tizi Ouzou aura retrouvé une Nouara des grands jours car à … 65 ans révolus (elle est née en 1945 à La Casbah), la grande diva de la chanson kabyle a prouvé qu’elle garde toujours sa classe, son talent et sa stature.   

source : Liberté

6 septembre 2010

le procès des non-jeuneurs commence aujourd"hui à Akbou

Le bureau de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme à Béjaïa sera présent au procès en guise de soutien aux accusés.

Le procès des non-jeûneurs et du propriétaire du restaurant, arrêtés mardi dernier à Ouzellaguène par la police, s’ouvre aujourd’hui au tribunal d’Akbou. Tout a commencé mardi dernier lorsque les éléments de la sûreté de daïra d’Ouzellaguène ont effectué une descente dans un fast-food sis au 2e étage d’un immeuble commercial à côté du marché jouxtant la RN26 de la même ville.
Une descente policière, soldée par l’interpellation de 10 personnes, dont le propriétaire du restaurant, et ce, pour ne pas avoir observé le jeûne. “Pris en flagrant délit”, les mis en cause ont été présentés devant le juge d’instruction près le tribunal d’Akbou.
L’affaire est qualifiée de “dénigrement et non-respect des préceptes de l’islam”. Ainsi, le juge a ordonné la mise sous mandat de dépôt du restaurateur, citation directe pour 7 personnes et 2 autres comme témoins à charge en vertu de l’article 144 bis du code pénal. “Juridiquement, l’article 144 bis du code pénal est flou et, en outre, il n’a aucun sens par rapport a la Constitution : Loi fondamentale du pays, qui garantit la liberté de conscience”, nous a déclaré en substance Me Benkadoum, avocat du restaurateur placé en détention, qui signale qu’un lieu de culte chrétien se trouve à 200 m du restaurant où les non-jeûneurs ont été arrêtés. “Dans ce cas, la police doit-elle faire une rafle dans ce lieu de culte pendant la messe des fidèles ?”, s’est interrogé Me Benkadoum comme pour battre en brèche la qualification du délit dont ils sont poursuivis les accusés.
Ainsi, cet avocat estime sans ambages que, dans cette affaire, il y a une influence des islamistes. De son côté, le responsable du bureau de la Ligue pour la défense des droits de l’Homme à Béjaïa, Saïd Salhi, joint par téléphone, s’est déclaré outré par cette inquisition policière qu’il condamne avec force. “Le recours systématique et abusif à la répression sous prétexte d’atteinte aux préceptes de l’islam est une violation caractérisée de la liberté de culte et des libertés individuelles consacrées pourtant par la Constitution”, a déclaré M. Saïd Salhi, qui n’a pas manqué de lancer un appel pressant “à l’opinion publique à se mobiliser pour la tolérance et le respect de la différence, valeurs cardinales d’un État de droit”. Le bureau de la ligue, signale-t-il, sera présent au procès d’aujourd’hui des non-jeûneurs pour leur apporter du soutien.
En matière d’inquisition, il y a lieu de signaler que ce n’est pas une première dans les annales de la wilaya de Béjaïa. L’on se rappelle qu’on 2005, une affaire similaire s’est produite à Béjaïa ville où 6 personnes avaient été arrêtées dans un restaurant situé au parc d’attractions de la ville de Béjaïa dans des conditions identiques à celles d’Ouzellaguène. Les six mis en cause avaient été condamnés à des peines de prison ferme allant de 2 à 6 mois avant qu’ils ne soient relaxés sous la pression de la solidarité citoyenne.
À souligner que cette affaire des non-jeûneurs d’Ouzellaguène est intervenue au moment où la solidarité s’organise activement autour des deux non-jeûneurs arrêtés à Aïn El-Hammam, wilaya de Tizi Ouzou, en début de ce mois de Ramadhan. C’est dire que les inquisiteurs du pouvoir sont déterminés dans leur stratégie de mise au pas de la société.
source : Liberté

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